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Auteur(s) : Éric Golay, Paul Marti
Éditeur : Commune d'Onex
Parution : 2009
Dimensions : 21 x 14,8 x 0,2
Pages : 24
ISBN : 978-2-940563-36-4

Un bâtiment: jalons vers la modernité. Les cents ans de la mairie-école d’Onex

Réalisation emblématique du Heimatstil à Genève, l’école-mairie et, plus encore, son décor peint singulier ne cessent d’intriguer. Et de fait, ils témoignent d’un triple processus de modernisation qui intervient au tournant du XXe siècle. Modernité d’abord de l’instruction publique gratuite et obligatoire. Modernité démocratique ensuite d’une construction identitaire et civique helvétique marquée par l’imbrication des niveaux communaux, cantonaux et nationaux. Modernité enfin d’un processus de refondation de l’architecture sur ses fondements constructifs et fonctionnels opéré, dans le cas présent, par le biais de traditions autochtones réinterprétées.

Cette plaquette valorisée par une documentation graphique et iconographique inédite retrace cette triple aventure culturelle. Mais aussi la petite aventure humaine que constitue l’élévation d’un centre civique laïc à l’échelle d’un village : le maire, l’architecte, et l’école-mairie … L’aboutissement de cette collaboration est une construction quasi a-temporelle  qui s’insère au cadre rural, comme une pièce jointive: composition asymétrique, clocheton pittoresque, enveloppe rustique en pierres naturelles, toitures pentues recouvertes de tuiles rouge. Tout y est, rien ne manque. Un véritable petit Gesamtkunstwerk à l’échelle du village qui associe, mieux qui intègre en un tout indissociable éléments de gros œuvre (maçonnerie, charpente), éléments du second œuvre (boiseries peintes, fers forgés ouvragés) et décor sculpté et peint.

 

Point d’orgue de l’opération : la salle communale, à la fois lieu de réunion et d’exercice gymnastique, et sa couverture lambrissée avec décor peint singulier : une galerie de 12 gymnastes en pieds, dans les faits des portraits des membres de la Société de jeunesse d’Onex, de l’architecte (Maurice Braillard) et du peintre lui-même (Eric Hermes). Le tout sur un fond champêtre stylisé associant marronniers en fleur et prairie printanière couverte de pissenlits. S’agit-il ici d’une évocation des fêtes fédérales de gymnastique en tant que vecteurs d’affirmation du sentiment national ? D’un renvoi aux débats du moment autour des formes et finalités de la gymnastique ? Ou encore, d’une évocation de la jeunesse, plus largement de l’éveil des forces vives de la nature, d’un printemps des arts au tournant d’un siècle nouveau ?

CHF 5.00

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